Bon, allez salut les copains. Bon, avant de vous faire des vidéos de matelotage, je voulais vous montrer un petit peu, je suis sur l’électricité du Lagoon 450, je vais essayer de vous faire des images. Donc bon, ça c’est la partie qui est derrière le panneau dans la cabine tribord arrière. Donc ici on a le sélecteur de solaire, et ici on a le récupérateur des coupe-circuits en 220V. Et il s’avère qu’ils ont pas très très bien fait l’électricité à bord de ce bateau. Donc ici j’ai un chargeur de batterie, pardon — si, donc on a l’inverseur Victron qui fait 2000W. Ici j’ai un deuxième chargeur de batterie parce qu’il faut savoir que forcément, les batteries lithium et les batteries… les batteries, c’est les batteries lithium qu’on a ici sous le lit, vous voyez, y a deux grosses batteries lithium. Et il s’avère que ces batteries, on peut pas charger des lithiums avec le même chargeur que les batteries au gel ou au plomb. Et ici dans la remontée, on a — attendez je vais vous couper la musique. Bon, vous voyez, c’est un peu le bordel. Là je viens d’installer le fusible électrique, sur lequel j’ai fait des bonnes connectiques, avec des bonbons tranquillement, on étanche, donc il marche, y a pas de souci, ça c’est réglé. J’ai coincé les fils en bas, attention — ah tiens, ça c’est la détection de pompe de cale. J’ai trop, un peu trop rempli les réservoirs d’eau, elle vient de s’arrêter, donc ça veut dire qu’elle a vidé le trop-plein. Allez on va couper la musique ici — non c’est pas M système que je voulais, c’était shutdown. Et oui, je vous disais donc, ici on a une prise qui n’est alimentée que par l’inverseur, l’inverseur qui est donc commandé par ce petit boîtier. Je vais pas le mettre en rouge parce que j’ai débranché les fils. Ici on a le boîtier de commande du générateur, et ils ont fait ici un système qui est OFF / GÉNÉRATEUR. Le problème qu’il y a, c’est qu’ils ont pas été très malins : quand t’es au quai, t’as du jus partout sauf sur la prise qui est là-haut (que j’ai démontée). Mais par contre quand tu es en navigation, et que tu es sur OFF, et que tu mets l’inverseur en route — l’inverseur pardon — il n’alimente que cette prise, ce qui veut dire qu’on a du jus nulle part dans le bateau. Donc ça c’est moyen moyen. Donc je suis en train de faire une modif pour aller mettre l’inverseur sur le circuit 220V. Alors là où il faut pas se fourrer quand on fait ça, c’est que si vous faites ça, n’oubliez pas de dissocier du circuit 220V votre chargeur de batterie, parce que sinon, vous allez… votre inverseur va fournir dans le chargeur de batterie, le chargeur de batterie va vouloir charger la batterie, et la batterie va vouloir fournir l’inverseur, et vous faites une boucle sans fin — sauf que ça marche pas. Donc là je vais faire un peu de… j’ai un fil à récupérer, ça c’est le fil que je viens de sortir du haut, normalement il devrait descendre, voilà on le récupère. Je vais couper les colliers propres. Ça c’est la commande du boîtier qu’on a vu en haut, et puis je vais aller faire une magouille là-dedans. Alors on se retrouve tout à l’heure pour voir si ça marche. Allez, nous voilà venus sur le bout de bôme de ce Lagoon 450. Alors, pas mal de trucs qui ont été faits comme des cochons : si tu vois ici, là, la bôme elle a pété. Pourquoi ? Parce qu’ils avaient tendance à attacher la balancine — donc qui nous vient de la tête de mât — à la prendre et à la mettre directement ici, sur cet anneau. Donc là tu tires, et qu’est-ce que tu fais ? Tu arraches l’insert. Là ce qu’on a fait, c’est que j’ai fait une patte autour en dyneema — plus tu tires ici, plus tu stresses la patte qui est là, plus tu comprimes la bôme, et moins cet anneau il bouge. Ces anneaux-là, les copains, ils sont faits pour empêcher les mouvements dans ce sens-là, donc vers l’avant et vers l’arrière, mais pas du tout comme point de tirage. Et là donc maintenant, qu’est-ce qu’on a ? On a trois palans qui sont ici — vois-moi la gueule des bouts ici, là. Donc ça, les mecs ils naviguent avec ça tu vois ? Bon, celui-là il doit être dans le même état. Pas la même hauteur, donc un plus haut que l’autre. Bref. Et passés encore dans des anneaux… donc là ils font le tour de bôme, c’est ce qu’on veut faire. Et il y a les anneaux qui sont là. Donc on va reprendre ça, faire de la dyneema propre, et s’arranger pour que ce soit fini, que ça ressemble à quelque chose. Bon, alors on a fait notre première, la première, et puis on va en faire trois de plus. On va essayer de les faire à peu près toutes de la même taille. Dyneema de 7 mm, elle est plus résistante que les écoutes, donc y a pas trop de problème par rapport à ça. Donc prenez votre petit jeu d’aiguilles — normalement ça c’est dans les vidéos techniques, mais bon on fait ça ensemble. Alors la longueur normale de la boucle, donc ça serait… voilà, ça serait là. J’ai pas mis de boucle à l’autre bout, donc là il faut faire une boucle sur ce côté-là, il va falloir ajouter le retour à l’intérieur du fil, donc ça voilà, je vais avoir une deuxième boucle de l’autre côté et un deuxième retour. Je prends assez long, et on va couper. Y a un couteau qui coupe très bien la dyneema, c’est un truc… ça se coupe vraiment, vraiment, vraiment pas facilement. Pourquoi je le fais pas au couteau brûlé ? Parce que tout simplement, quand vous allez la mettre dans les aiguilles, si les bouts sont brûlés, ça a tendance à accrocher — ça c’est une petite astuce que je vous donne. Voilà. Je vais essayer de prendre un repère, comme ça si on voit qu’on est pile-poil à longueur, la suivante j’aurai pas à remesurer. Donc celle-là, il faudrait la couper ici, la mettre là, voilà. …Alors c’est assez simple à faire. Donc prévoyez une boucle côté de la boucle, donc partie longue hein, on est d’accord. Vous faites un écartement, vous passez l’aiguille dedans, vous attrapez la dyneema à la main, vous la mettez dans l’aiguille, vous la faites traverser, ok. Donc là on a la boucle 1, ok. On se retrouve avec un bout court, un bout long. Dans le bout long, on va rien faire. Par contre dans le bout court, ce qu’on va faire, c’est reprendre l’aiguille et refaire la même chose dans le bout courant. Donc dans le bout court, je passe l’aiguille dedans, et là c’est la partie longue que je vais venir passer dans le bout court. Partie longue dans le bout court. Donc là hop, je passe à l’intérieur, partie longue dans le bout court. Et là, je vais me retrouver avec comme un nœud de huit inversé. Donc ce bout-là ne peut pas sortir puisque celui-là passe à l’intérieur, et ce bout-là ne peut pas bouger puisque celui-là passe à l’intérieur, et c’est ça qui fait toute la résistance. Vous voyez, hop, je viens tirer ici pour l’aligner, et voilà. Et là ma boucle est faite. Le reste, c’est juste passer cette partie-là à l’intérieur. Donc pour passer la partie à l’intérieur, c’est assez facile, on vient, on se met à peu près dans l’axe, hop, on fait une ouverture le plus près possible. Les moustiques à Marseille hein, c’est pas comme ça, voilà. Et on est parti, on rentre — comme les madames elles mettent leurs bas, hein — tout simplement. Hop, on passe donc notre dyneema à l’intérieur. Alors y a pas trop de souci à se faire, parce que dans le fond de l’aiguille, ici, y a un ergot qui tient la dyneema, donc vous avez tout simplement à mettre la dyneema dans le bout ici, et l’ergot va la tenir. Donc maintenant j’ai plus à me soucier, elle va pas se démancher à l’autre bout. Donc je viens tout simplement, ben, rentrer dans ma chaussette, je sors un peu plus loin, je tire, vous voyez, hop, tout doucement, ça rentre à l’intérieur, pas vraiment compliqué hein. Voilà, elle est rentrée à l’intérieur, je viens enlever de l’ergot, et là j’ai plus qu’à tirer, et c’est magique. Voilà, vous avez la double épaisseur qui est ici, l’arrêt qui est là, et maintenant il suffit de faire la même chose de l’autre côté. Donc boucle sur boucle, boucle ici, boucle là. Là je prends une boucle donc qui sera à peu près comme ceci, faut que je rentre… Là, ça c’est beaucoup plus propre que tout ce que vous allez faire, ça tient mieux que des manilles, ça évite les “gling gling gling gling”, ça a des avantages quoi. Voilà, donc la boucle, elle est faite. Et là, pareil, grand bout dans le petit. Alors là je vais prendre la très… alors je vais faire une pré-ouverture avec mon aiguille normale ici. Et ce que je vais faire, c’est que je vais prendre l’aiguille de la taille plus grande — ça s’étire quand même très bien — parce que j’ai le bout à passer et il est énorme. Donc je viens le mettre ici, je l’aplatis, et j’essaie de le faire passer. Là j’ai raté… hop, il est passé. Je tire l’embout du bout court, on ramène… Voilà. Normalement les deux font la même taille, peu de chance près. On est bon. J’ai plus qu’à finir. Là j’ai un bout qui est très long, je vais le recouper un peu ou pas. Et là je viens rentrer dans ma… je fais de la chaussette ici. Donc ça, faut vraiment bien le mettre à l’intérieur, qu’il n’y ait pas trop de fil qui dépasse quand vous enfilez. Ici vous voyez là, ces fils qui dépassent, ici, là, c’est pas très bon. Et voilà. Reste plus qu’à faire la suivante. Et voilà le résultat fini, c’est quand même pas mal. Bon, et dernier petit travail à faire, sur là tous les bateaux les amis, ici là sur vos enrouleurs de génois : il faut absolument que vous alliez prendre cette partie-là, et que vous fassiez autour une attache avec de la petite dyneema de 3. Cela évite — donc là, pareil, la planche, le couteau, la petite aiguille pour travailler, j’arrive pas à l’attraper — cela évite, lorsque vous venez mettre votre génois en tension, que la partie basse du génois vienne s’écarter de l’enrouleur. Et donc votre entrée de gorge, elle a tendance à souffrir quand ça, ça se passe. Alors que si le guindant reste très près de l’enrouleur, collé contre la gorge, il peut pas s’écarter, elle ne souffre pas. Donc je vais faire ça, puis je vous montre comment ça donne une fois que c’est fini. Mais il faut rien, il faut faire 5–6 tours autour de trois clés, et puis voilà. Bon voilà le travail fini. Donc pareil, tu démarres avec une tête comme vous avez vu sur la GV, 4–5 tours, et un beau fini. Alors vous allez me dire, “Mais Steph, moi j’aurais pas pris jaune.” Alors pourquoi jaune ? Et ben tout simplement parce que jaune, si t’as un bout de jaune ici qui finit par se battre et faire ça, tu vas le voir depuis le poste de pilotage. Ça va t’attirer l’œil, et tu vas te rendre compte que ton laçage a lâché. Alors que si c’est une couleur neutre comme le brun, le blanc pardon, ça va peut-être pas t’attirer l’attention. Et comme sur un bateau, ce qui évite les conneries, c’est de se rendre compte de suite des petits problèmes, plus ça flashe à l’œil, mieux c’est. Voilà les copains. Bon écoutez hein, ce sera tout pour cette semaine. Le reste, la semaine prochaine.